Chapelle Saint Joseph du Guillermet à Charavines- une autre chapelle st Joseph en Isère

une autre chapelle saint Joseph en Isère
Chapelle Saint Joseph du Guillermet à Charavines

Présentation d’une autre chapelle saint Joseph, elle fut construite dans l’après guerre de la transformation d’une grange. Juste retour des choses, peut on penser, tellement d’églises et de chapelles ayant été transformées en grange.

Reproduction de la note :

Cette chapelle n’a pas une architecture exceptionnelle. Sa construction n’est pas provoquée par un fait exceptionnel : apparition de la Vierge, guérison miraculeuse…
Elle est sans prétention mais véritablement un témoignage de foi de tout un village qui s’est serré les coudes pour permettre sa construction et son entretien.
Elle est récente, 1949, et fut inaugurée et bénite le 19 mars 1950 par Mgr Vittoz.

Tout à démarré sous l’impulsion de Mme Veuve Elise Paris, modeste, pieuse, très attachée au souvenir de son mari mort en 1925.
Sa foi, toute empreinte de l’authentique simplicité des gens de l’époque, la poussa à donner sa grange, puis sa maison, au diocèse pour en faire une chapelle.

Ce fut rendu possible grâce à l’intervention du curé Fournier, curé de Charavines, et cette grange devint la chapelle saint Joseph, patron des ouvrier et artisans.

Et tous dans le village, du directeur d’usine au simple forgeron, regroupèrent leur énergie derrière M Ange Verlucci, habitant de Guillermet, pour concrétiser le projet et donner naissance à la chapelle qui pris sa forme dé

finitive après le décès en 1955 de Tante Lise, comme on l’appelait affectueusement.

La chapelle est toujours ouverte. N’hésitez pas à pousser la grille.
Vous découvrirez à l’intérieur un mobilier constitué par les dons successifs des gens de Guillermet et Charavines.

Extrait de Charavines à travers le temps, 1999, p. 87-88

 » Puis vint un jour de 1949 où Tante Lise, une vieille Dame du Haut-Guillermet, aimée et respectée de tous, fut l’objet de toutes les conversations : elle avait en effet décidé de donner à l’Eglise sa propre grange, pour en faire une chapelle. Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur cette chapelle, en diverses occasions, mais sans doute serait-il bon de rappeler ici quelques repéres sur son histoire.

C’est par un heureux concours de circonstances, la présence d’une sainte vieille femme, la rencontre de quelques caractères, et l’entente amicale qui règne dans le hameau du Guillermet, qu’a pu avoir lieu la métamorphose d’une grange en chapelle.

Mais qui est Tante Lise ? Quelques anciens se souviennent de la frêle silhouette, du visage souriant et ouvert de Madame veuve Elise Paris, qu’on appelait affectueusement Tante Lise. Riche de peu de choses et d’exigence bien modeste, pieuse et croyante à la manière ancienne, gardienne du souvenir de son mari Joseph, décédé en 1925, elle eut l’idée de donner sa grange, puis de léguer sa maison au diocèse, par l’intermédiaire du Père Fournier, alors curé de Charavines, pour créer la chapelle qui deviendra la chapelle saint Joseph, patron des ouvriers et artisans. Restait à faire les travaux, ce qui n’était pas mince.

Il s’est trouvé, habitant en face de la grange et de la maison de Tante Lise, sur ce petit tremplin de l’école du Guillermet, l’homme qu’il fallait, ayant la foi et l’énergie des Savoyards, grands constructeurs de chapelles : Ange Verlucco. Et enfin dans la vallée, directeur de l’usine, disposant des moyens et de l’autorité d’un chef d’industrie, M. Valery de Montgolfier, avec son équipe où figurait entre autre le rigoureux comptable Monsieur Clarin. Plus loin, les Messieurs Bret apportèrent leurs concours, amenant derrière eux la plupart de leurs forgerons musclés.

C’est ainsi qu’au printemps 1949, une équipe dynamique se mit à l’œuvre. Démolition d’abord : les vieilles portes de grange, les mangeoires et râteliers, les dalles. Tout cela fut évacué dans un nuage de poussière, jusqu’à que ne restent que les quatre murs, le toit et le petit bûcher ou Tante Lise venait chercher son bois. Alors commença le travail des entreprises et des artisans, et il serrait juste de relever les noms de tous ceux qui ont participé, toujours à des prix serrés, et parfois avec des factures « pour mémoire », à la naissance de cette chapelle. Mais aucun ne se plaindrait de cet anonymat, chacun étant heureux d’avoir participé à une entreprise généreuse.

Par l’union et la bonne volonté, on arriva au but dans la joie, et le 19 mars 1950, à peine un an après le premier coup de pioche, on inaugura la « chapelle saint Joseph du Guillermet ». Monseigneur Vittoz vint la bénir, accompagné du bon Père Fournier et de Tante Lise, tous deux rayonnants de joie, au milieu d’une foule également heureuse.

En octobre 1955, Tante Lise partit pour le Ciel, et suivant sa volonté, sa maison fut vendue au profit de la chapelle. Une nouvelle tranchée de travaux commença : le petit bûcher fut démoli, la chapelle fut agrandie par la percée du mur en une belle et haute arcade (dessinée par Jean-claude de Montgolfier), au milieu de laquelle l’autel et la statue de saint Joseph prennent toute leur valeur. La sacristie fut construite. L’édifice prit sa forme définitive.

Cette chapelle abrite le Saint Sacrement, vœu de Tante Lise et du Père Fournier, maison de Dieu au cœur des maisons du village.

Lorsque la porte est ouverte, entrez, vous y êtes invités : le Maître est là et Il t’appelle » (tableau peint par Jean Rivière, de Charavines).

Cinquante ans après notre quartier y est toujours très attaché. Même si le contexte est différent, elle témoigne d’une présence du divin au cœur du milieu ouvrier. C’est là sa fonction la plus noble. « 

[commentaire : la fonction la plus noble est la louange de Dieu, à laquelle la présence et le témoignage sont finalisés : « C’est donc de la liturgie, et principalement de l’Eucharistie, comme d’une source, que la grâce découle en nous et qu’on obtient avec le maximum d’efficacité cette sanctification des hommes, et cette glorification de Dieu dans le Christ, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres œuvres de l’Église ». Vatican II, Sacro Sanctum Concilium, 10 in fine.

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